Les transformations du travail ont récemment connu un coup d’accélérateur : télétravail massif, bureaux « déspatialisés », équipes « distribuées », digitalisation des processus... Il devient difficile pour les salarié·e·s de s’identifier à un collectif menant parfois à un sentiment de déshumanisation.
Au cœur de ces questionnements, une refonte de l’entretien annuel semble fondamentale. L’enjeu ? Poser les bases d’un nouvel élan commun entre le projet d’entreprise et la trajectoire professionnelle des salarié·e·s.
Or, selon une enquête récemment menée par Welcome to the Jungle sur l’entretien individuel :
Plus de 3 salarié·e·s sur 10 (31%) ne se sentent pas en mesure de s’exprimer librement pendant leurs entretiens annuels.
La « drôle de période » dans laquelle nous sommes entré·e·s en 2020 accélère simplement une volonté, déjà en marche, de mener des entretiens avec plus d’agilité et d’empathie. Une vision défendue par le sociologue Philippe Zarifian qui souligne une méconnaissance du travail réel et de ses contraintes. Selon lui, « Le salarié est, exactement comme dans le taylorisme, privé de tout droit d'invention, de tout pouvoir d'initiative et de toute parole légitime sur la définition de ses propres compétences ».
Si le / la salarié·e accorde à l’organisation sa loyauté et son engagement en échange d’un certain nombre d’attentes, c’est bien l’entretien individuel qui impulse la teneur de cette « transaction »
Suite à l’entretien, il s’agit de formaliser le plan de développement individuel qui reprend l’ensemble des points et des objectifs du volet #5. À envoyer à J+3 au maximum et à faire signer par les deux parties prenantes de l’entretien afin d’officialiser les « engagements réciproques ». Ce document est très structurant car il servira de fil conducteur tout au long de l’année.